À peine débarqué à Bréhat, on tombe sur lui : l’Hôtel Bellevue est l'unique hôtel de l’île. Ranimé par trois générations d’une même famille, ce lieu à l’âme insulaire forte s’ancre dans le granit, les vents et les saisons d'une île plus tout à fait secrète mais encore très mysterieuse.

Arriver à Bréhat, que l'on soit îlien, de sang, de cœur, d'adoption ou de passage, c'est toujours la promesse d'un ailleurs aux ciels sans cesse changeants, d'un ailleurs caressé par les vents d'ouest, parfois du nord, d'un ailleurs où se mêlent les couleurs de la mer, du granit (rose), des céanothes et des agapanthes, des camélias et des rosiers grimpants, d'un ailleurs où la première maison que l'on aperçoit, c'est cet hôtel. Pension de famille depuis 120 ans, une famille (Bréhatine d'adoption, depuis des lustres) vient de lui redonner un nouvel élan. Jean-Louis le grand-père, Aurélie, une de ses filles et Louise une de ses petites-filles et nièce de la seconde (vous suivez?) se sont associés, ont imaginé, aidés de l'agence d'architectes Wunder et du scénographe Arnaud de Matteis, épaulés par le chef William Langlet, un hôtel (c'est le seul hôtel de Bréhat) résolument familial qui serait aussi le cœur battant d'une île d'à peine plus de 400 âmes quand les maisons secondaires se vident. Le challenge est carrément gonflé, les partis pris déco au service du décor naturel, les collabs carrément locales et l'intention ambitieuse. Plus qu'à prendre le bateau, puis enfourcher le vélo et se perdre...